Cette semaine dans grazia
Un article (im)pertinent sur cette nouvelle génération d’humoristes « hors-norme » qui conjuguent l’altérité au pluriel
L’histoire de cet article commence fin 2018, le soir où je rencontre l’humoriste Shirley Souagnon.
Depuis quelques temps déjà, à chaque fois que j’assiste à un spectacle d’humour je vais à la rencontre de l’artiste. Je lui explique ce que je fais et pourquoi j’ai envie de travailler avec des humoristes. Comme tout un chacun j’aime rire, mais surtout j’estime le rôle que les humoristes jouent dans notre société quand leurs vannes nous font – aussi – réfléchir. L’humour est un des meilleurs moyens pour déboulonner des stéréotypes pernicieux et actionner des changements de mentalité nécessaires. Mais pour réussir cela, il faut soi-même avoir appris à prendre du recul et à poser un regard distancié. Bref, il faut apprendre à observer. C’est précisément le cœur du métier d’anthropologue.
Mais à chaque fois, l’histoire se répète. On m’écoute plus ou moins poliment, on me donne un mail ou un profil Facebook pour rester en contact, puis plus rien. Sauf une fois !
Shirley elle accroche tout de suite avec ma proposition. Quelques mois plus tard elle vient assister à un de mes cours sur le concept de genre à la Sigmund Freud Université. En Octobre, elle ouvre le Barbes Comedy Club. En janvier j’intègre l’équipe pédagogique du Campus et commence à enseigner l’anthropologie à des humoristes en herbe.
Quand elle a été contactée pour un article dans Grazia sur l’audace des femmes dans l’humour, Shirley a pensé qu’ajouter un regard anthropologique serait un plus … Merci Shirley !
Dans cet article, Marina Rollman, Anaïde Rozam, Fadily Camara, Melha Bedia et Shirley Souagnon parlent de leur métier d’humoriste, des questions qu’il soulève et des défis qui l’accompagnent, et moi de ses enjeux sociopolitiques.
Pour le lire, c’est par ici !
Delphine Nébor
Au cours de mon cursus universitaire, j’ai assisté à trois journées de cours d’anthropologie enseignés par l’anthropologue Marie Serre.
Ces cours présentaient les six principaux courants théoriques de l’anthropologie, des concepts fondamentaux et les méthodes de cette discipline, ils étaient complétés par des exercices pratiques.
Cette initiation m’a permis d’acquérir de nouvelles connaissances mais surtout d’élargir mon cadre de référence. Aujourd’hui encore, je regarde certaines émissions culturelles et lis certains écrits relatifs à l’histoire et à nos sociétés actuelles avec un regard plus distancié/critique. J’ai également pris conscience à quel point les enjeux interculturels étaient constamment présents, proches dans le temps et dans notre environnement (géographique), et que comme tout un chacun, j’en étais un observateur et un acteur.
La pédagogie et la passion de transmettre de Marie Serre ont largement contribué à rendre cet enseignement concret et passionnant.
Delphine, 39 ans